Billets de la présidence
Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion | 6e partie
Dans mon précédent billet, j’ai entrepris d’analyser comment la classe dirigeante, par le truchement de l’hégémonie culturelle, s’emploie à délégitimer nos revendications. En façonnant une représentation des enseignant·es comme des privilégié·es et de leurs représentant·es comme des figures outrancières, irrationnelles et étroitement corporatistes, elle œuvre à miner la légitimité de notre lutte collective.
Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion : 5e partie
Ces derniers mois, à travers notamment le concept d’hégémonie culturelle, j’ai entrepris d’analyser comment la classe dirigeante œuvre à la délégitimation de nos revendications et en quoi des réactions vives, à l’instar de celle de la CIIP face à un simple communiqué de presse, s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à présenter les enseignant·es comme des privilégié·es et leurs représentant·es comme des figures excessives dont l’irrationalité servirait des intérêts corporatistes et particularistes, supposément contraires à l’intérêt général.
Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion | 4e partie
L’hégémonie culturelle : des idées dominantes aux inégalités éducatives
Dans notre configuration sociale où les idées dominantes structurent et orientent les comportements collectifs, la notion d’hégémonie culturelle, développée par le militant et philosophe sarde Antonio Gramsci, éclaire les dynamiques complexes de légitimation et de reproduction de la domination sociale.
Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion | 3e partie
À Genève, la mise en œuvre de la co-intervention a conduit à « intégrer » des élèves dans des classes régulières sur la base de critères standardisés, sans analyse contextuelle approfondie, ni concertation des équipes éducatives et, de ce fait, sans adaptation aux besoins spécifiques de chacun·e.
Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion : 2e partie
Les enseignant·es, boucs émissaires d’une politique de l’échec
Comme évoqué le mois dernier, en réponse à la conférence de presse de rentrée du SER, les membres de l’assemblée plénière de la CIIP ont choisi d’esquiver le dialogue en lui reprochant d’avoir partagé publiquement les insatisfactions et les préoccupations du corps enseignant. Aussi, au lieu de contribuer à une réflexion constructive sur l’amélioration du système, nos magistrat·es ont préféré formuler des remontrances et prodiguer des recommandations en matière de communication. Pourtant, depuis des années, les enseignant·es compensent par leur dévouement et leur ingéniosité le manque de ressources allouées aux politiques éducatives.
Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion |1ere partie
Chaque année, en septembre, une délégation du SER est invitée à l’assemblée du personnel de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP). La « C deux I P » – comme aime à l’appeler son président, Christophe Darbellay – est composée des conseillers, conseillères d’État et ministres en charge de l’éducation des cantons de Berne, Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Tessin, Valais et Vaud
Articles d’actualités
Le respect ne se négocie pas : quand le dialogue social fait défaut, la lutte s’impose
Genève le 14 avril 2025, Face à la décision unilatérale de modifier l'article 7 du Règlement...
Contre l’augmentation du temps de travail du personnel enseignant
FEG-ASSEMBLÉE DE L’ENSEMBLE DU PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉDUCATIF DU DIP
Contre une augmentation institutionnalisée du temps de travail et la déprofessionnalisation des enseignant·es III
L’Assemblée des délégué·es (AD) de la Société pédagogique genevoise, réunie le
20 mars 2025, constate que malgré les alertes répétées adressées au Département de l’instruction publique, de la formation et de la jeunesse, aucune avancée substantielle n’a été réalisée concernant les revendications portées par la SPG. Le manque de reconnaissance des difficultés rencontrées par le corps enseignant et l’absence de négociation sur des mesures portant atteinte aux conditions de travail des enseignant·es ne peuvent rester sans réponse.