Quelques stratégies de boycott
L‘AD appelle les membres à boycotter dans un premier temps :
- Les commissions ;
- Les TTC ;
- Les formations institutionnelles en ligne ;
- Les tableaux Excel (par exemple suivi des élèves, comptabilité, etc.) ;
- Toute autre tâche ne figurant pas dans notre cahier des charges.
Comme indiqué clairement lors de l’assemblée des délégué·es, la grève administrative (ou boycott) n’est pas légale et n’est donc pas protégée par la loi. À chaque mobilisation, vous êtes nombreuses et nombreux à nous demander comment agir sans faire grève. Or, malheureusement, seule la grève est un droit protégé. En participant à un boycott, vous vous exposez donc à une sanction individuelle. Mais comme toujours, seul le nombre fera la différence ! Si l’ensemble des enseignant·es se mobilise, il est hautement improbable que la direction convoque toute l’équipe en entretien de service.
Quelques stratégies de boycott :
➡️ Présence passive : Assistez au TTC sans intervenir.
➡️ Affichage collectif du désaccord : Portez un brassard rose pour afficher une solidarité visible.
➡️ Autres formes de contestation : À discuter et organiser collectivement dans vos établissements.
Rappel :
🔹 Dans le cadre d’une grève, vous n’avez aucune obligation d’informer votre hiérarchie de votre participation.
🔹 Vous n’êtes pas tenu·e de communiquer vos intentions concernant le boycott en cours.
La mobilisation se construit sur notre unité et notre détermination. Plus nous serons nombreux·ses, plus nous serons fort·es.
🪧✊ Les revendications de la SPG 🪧✊
- Le retrait immédiat de la directive sur le temps de travail des enseignant·es, imposée sans réelle consultation et contraire aux règlements en vigueur ;
- L’abandon de la modification de l’article 7 du règlement B 5 10.04, qui impose une conversion des 24h en 28 périodes de 45 minutes, opérant ainsi une distinction artificielle et incohérente entre le temps de présence élèves et les périodes d’enseignement ;
- L’opposition ferme aux modifications du cahier des charges des MA, qui dénaturent leur rôle, accentuent la hiérarchisation et réduisent la capacité décisionnelle des équipes enseignantes ;
- Le respect du partenariat social et la reconnaissance du rôle des syndicats dans la défense des intérêts des enseignant·es.
Pourquoi les modifications du règlement sont problématiques ?
Le problème ne réside pas tant dans l’opposition entre « heures » et « périodes », mais dans la volonté de distinguer artificiellement le temps d’enseignement (28 périodes) du temps de présence élèves (24 heures).
Actuellement, le règlement stipule qu’un·e enseignant·e travaille 24 heures par semaine en présence des élèves, incluant les récréations. La modification du B5 10.04 vise à supprimer la notion de « temps présence élèves » pour n’y fixer que le temps d’enseignement – comme si l’on pouvait réellement dissocier les deux. Ainsi, il est désormais indiqué que les enseignant·es « enseignent 28 périodes face aux élèves ».
D’abord, c’est factuellement faux :
- Au cycle 2, les enseignant·es assurent 29 périodes, et
- Dans l’enseignement spécialisé, la notion de période est quasiment inexistante.
Ensuite, cela ouvre la porte à une flexibilisation dangereuse du temps de travail :
- 28 périodes de 45 minutes, cela ne fait que 21 heures.
- Jusqu’à présent, la référence au « temps présence élèves » empêchait d’imposer à un·e enseignant·e de participer à une journée sportive sur son temps de décharge ou de congé, car il/elle avait déjà rempli son obligation de présence.
- Avec la nouvelle définition en « périodes d’enseignement », l’administration pourra désormais exiger que des tâches comme l’encadrement d’une journée sportive ou d’un repas soient effectuées en plus des 28 périodes d’enseignement, sous prétexte que ce ne sont pas des heures « d’enseignement » stricto sensu.
En résumé, cette modification dissimule une tentative d’augmentation du temps de travail sans compensation, tout en affaiblissant nos protections actuelles.