Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion

Retrouvez ci-dessous les articles parus dans l’Educateur de Novembre 2024 à mai 2025

 

Quand l’inclusion sert de  paravent à une politique de l’exclusion  | 7e partie

Quand l’inclusion sert de  paravent à une politique de l’exclusion  | 7e partie

Ces derniers mois, j’ai examiné les attaques persistantes dirigées contre l’institution scolaire, mettant en évidence la manière dont la classe dominante mobilise des logiques de marchandisation et de gouvernance managériale afin d’éroder les fondements mêmes de la profession enseignante. En m’appuyant sur les apports théoriques de Friot et Vasseur, j’ai montré que ces offensives ne se réduisent pas à de simples coupes budgétaires : elles visent en réalité à délégitimer les formes collectives, coopératives et démocratiques du travail éducatif au sein des établissements. Ce constat appelle la réappropriation par les enseignant·es de leur autonomie professionnelle et de leur pouvoir d’agir collectif. Dans ce contexte, il devient en effet essentiel par exemple de réaffirmer la valeur du statut de fonctionnaire, non comme un privilège, mais comme la condition structurelle d’un exercice libre et responsable de la mission éducative dans un cadre démocratique.

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Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion | 6e partie

Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion | 6e partie

Dans mon précédent billet, j’ai entrepris d’analyser comment la classe dirigeante, par le truchement de l’hégémonie culturelle, s’emploie à délégitimer nos revendications. En façonnant une représentation des enseignant·es comme des privilégié·es et de leurs représentant·es comme des figures outrancières, irrationnelles et étroitement corporatistes, elle œuvre à miner la légitimité de notre lutte collective.

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Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion : 5e partie

Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion : 5e partie

Ces derniers mois, à travers notamment le concept d’hégémonie culturelle, j’ai entrepris d’analyser comment la classe dirigeante œuvre à la délégitimation de nos revendications et en quoi des réactions vives, à l’instar de celle de la CIIP face à un simple communiqué de presse, s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à présenter les enseignant·es comme des privilégié·es et leurs représentant·es comme des figures excessives dont l’irrationalité servirait des intérêts corporatistes et particularistes, supposément contraires à l’intérêt général.

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Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion  | 4e partie

Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion  | 4e partie

L’hégémonie culturelle : des idées dominantes aux inégalités éducatives

Dans notre configuration sociale où les idées dominantes structurent et orientent les comportements collectifs, la notion d’hégémonie culturelle, développée par le militant et philosophe sarde Antonio Gramsci, éclaire les dynamiques complexes de légitimation et de reproduction de la domination sociale.

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Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion : 2e partie

Quand l’inclusion sert de paravent à une politique de l’exclusion : 2e partie

Les enseignant·es, boucs émissaires d’une politique de l’échec

Comme évoqué le mois dernier, en réponse à la conférence de presse de rentrée du SER, les membres de l’assemblée plénière de la CIIP ont choisi d’esquiver le dialogue en lui reprochant d’avoir partagé publiquement les insatisfactions et les préoccupations du corps enseignant. Aussi, au lieu de contribuer à une réflexion constructive sur l’amélioration du système, nos magistrat·es ont préféré formuler des remontrances et prodiguer des recommandations en matière de communication. Pourtant, depuis des années, les enseignant·es compensent par leur dévouement et leur ingéniosité le manque de ressources allouées aux politiques éducatives.

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