Un petit rappel des revendications

  • Le retrait immédiat de la directive sur le temps de travail des enseignant·es et
  • l’abandon de la modification de l’article 7 du règlement B 5 10.04, qui transforme artificiellement les 24 heures de présence élèves en 28 périodes de 45 minutes, instaurant ainsi une distinction absurde entre le temps de présence élève et le temps d’enseignement.

Cette directive, censée encadrer le temps de travail des enseignant·es, contrevient pourtant au règlement actuel en imposant une distinction artificielle. Face à cette incohérence, plutôt que de renoncer à sa vision erronée du temps de travail, le DIP préfère modifier le règlement pour le faire correspondre à sa directive.

  • Une opposition ferme aux modifications du cahier des charges des MA, qui dénaturent leur mission, renforcent la hiérarchie et affaiblissent l’autonomie des équipes enseignantes. Il s’agit d’une délégation d’autorité déguisée, imposée sans reconnaissance salariale ni statut hiérarchique clair.

Pourquoi ces modifications posent problème?

Le véritable enjeu ne réside pas dans le débat entre «heures» et «périodes», mais bien dans la volonté de distinguer artificiellement le temps d’enseignement (28 périodes) du temps de présence avec les élèves (24 heures).

Concrètement:

Aujourd’hui, le règlement stipule qu’un·e enseignant·e est présent·e 24 heures par semaine avec les élèves, pauses comprises. Cela inclut :
21 heures en classe face aux élèves
3 heures de récréations, car même lorsqu’un·e enseignant·e ne surveille pas activement, il·elle reste sur place pour gérer les imprévus (élèves blessé·es, conflits, etc.).

La modification du règlement (B5 10.04) vise à supprimer cette notion de « temps de présence élèves » pour ne parler que du « temps d’enseignement », en imposant la formule: «Les enseignant·es enseignent 28 périodes face aux élèves.»

Pourquoi c’est un problème? Il s’agit d’une augmentation déguisée du temps de travail !

🔹 28 périodes de 45 minutes ne représentent que 21 heures, bien en dessous des 24 heures actuelles de présence élèves.

🔹 Jusqu’à présent, le temps de présence élèves (24h) empêchait d’imposer des tâches supplémentaires hors des obligations légales.
➡️ Exemple : Un·e enseignant·e ne pouvait pas être forcé·e à encadrer une journée sportive sur son temps de décharge ou de congé, car cela aurait dépassé les 24 heures de présence élèves.

🔹 Avec la nouvelle définition, l’administration pourra exiger davantage de travail gratuit, sous prétexte que certaines tâches ne relèvent pas strictement du « temps d’enseignement ».
➡️ Exemple concret : Être contraint·e de rester manger avec un·e élève en crise, sous prétexte que ce n’est pas « de l’enseignement » à proprement parler.

✊ Le cœur du combat : refuser la distinction absurde entre temps présence élèves et temps d’enseignement ✊

❌ On ne peut pas séparer artificiellement ces deux notions !
✅ Quand vous enseignez, vous ne faites pas que d’enseigner : vous gérez les émotions, les conflits, la socialisation.
✅ Quand vous n’êtes pas « en cours », vous continuez à enseigner du savoir-vivre, du savoir-être, à prendre soin des élèves.

📢 Un message clair : lorsqu’on est en présence des élèves, on enseigne ! Peu importe comment l’administration essaye de le découper. Ne laissons pas cette réforme dénaturer notre métier !

Lors de la dernière séance de la commission paritaire, la secrétaire générale a annoncé que la directive serait finalisée sans tenir compte de l’avis des syndicats. Face à ce mépris du dialogue social, l’Assemblée des délégué·es a dû se positionner et voter une grève administrative.

Mais notre mobilisation a fait bouger la conseillère d’État ! 💪 Elle a demandé aux syndicats de proposer des modifications. Le débat est donc relancé sur cette directive !

💥 Cependant, la grève administrative est maintenue ! 💥

➡️ Le changement du vocabulaire dans le règlement et
➡️ Les modifications du cahier des charges des MA ne sont toujours pas remis en discussion.

⚠ La grève administrative (ou boycott) n’est pas légale ! ⚠

En y participant, vous vous exposez à une sanction individuelleMais la force du nombre peut faire la différence : si toute l’équipe se mobilise, il est hautement improbable que la direction convoque tout le monde en entretien de service.

🔹 Vous voulez limiter les risques ?
Vous pouvez choisir une présence passive aux TTC : en restant silencieux·ses et en ne participant pas activement, vous montrez votre désaccord.