
Le Cartel rejette ce projet de budget d’austérité et appelle à une ASSEMBLEE GENERALE!
En 2024, le Conseil d’Etat promettait que la baisse d’impôt n’aurait aucune conséquence sur la fonction publique et le secteur subventionné. Force est de constater que le Cartel intersyndical avait raison d’alerter la population du danger. En perdant toutes annuités et sans indexation, les employé-e-s et les conditions de travail servent à nouveau de variable d’ajustement et les prestations sont attaquées.
Les lois Corsets ne feraient qu’aggraver la situation ! Le Cartel intersyndical appelle à voter 2x non aux PL 12 574 et 12 575, contre cette politique de restrictions.
Le Cartel intersyndical refuse que les employé-e-s de l’Etat et du secteur subventionné payent en 2026 pour la baisse d’impôt votée en novembre 2024 et celles antérieures. En 2016 déjà, la Tribune de Genève titrait1: « neuf baisses d’impôts (depuis 1999) coutent un milliard à l’Etat de Genève ». Depuis, d’autres baissent sont intervenues, le manque à gagner se monte à près de deux milliards chaque année. Le fossé entre les plus gros et les plus bas revenus ne cessent d’augmenter. Selon un rapport de l’office cantonal de la statistique, le niveau d’inégalité est nettement plus marqué à Genève que dans le reste de la Suisse2. 1% des contribuables possèdent 56% de la fortune nette totale du canton3.
Le contrat employeur-employé-s inclut le respect des mécanismes salariaux. Par ailleurs, sans indexation, sans annuité, l’Etat perd en attractivité pour engager dans des emplois très exigeants, notamment ceux impliquant du travail de nuit dans la police, la santé et le social.
Annuités : en 2021, l’annuité a été supprimée. En 2020 et 2023, c’est le Grand Conseil qui a décidé d’octroyer l’annuité, contre l’avis du Conseil d’Etat. Or, l’octroi de l’annuité est depuis janvier 2024 entre les mains du Conseil d’Etat (PL 12789A). La suppression prévue de l’annuité de 2026 à 2029 (soit 5 ans) prouve que notre employeur tient à utiliser ce paramètre pour équilibrer son budget, sans jamais envisager d’agir plutôt sur les ressources. Le Cartel intersyndical exige le maintien de l’annuité chaque année.
Postes : Ecouter la base, introduire une gestion à 360°: les sonnettes d’alarmes sonnent à tous les étages… la police judiciaire, le service de détention, l’hôpital et l’Imad pour les soins, l’hospice général avec l’augmentation des dossiers à traiter, le social en général avec la complexification des situations, la liste est longue des services et EPA pour lesquels il manquera des postes en 2026. Par ailleurs, le Cartel intersyndical demande une gestion à 360°: mieux écouter la base, renforcer le personnel de terrain et reconnaître son expertise. Le Cartel est convaincu qu’un nombre de postes adapté à la charge de travail lié à une gestion décentralisée permettrait d’éviter des absences et des problèmes récurrents de dysfonctionnement dans certains services. Le Cartel intersyndical exige des postes en suffisance correspondant aux besoins identifiés par le terrain.
Indexation : depuis 2021, l’indexation n’a jamais été accordée de manière complète. Entre 2021 et 2025 le manque d’indexation se monte à 1,76%. Selon le Conseil d’Etat, elle pourrait se monter à 0,5 % pour 2026. Ainsi, c’est 2,5 % que le Cartel intersyndical exige pour maintenir le pouvoir d’achat du personnel, afin de tenir compte du fait que les hausses d’assurance maladie ne sont pas comptées dans le calcul de l’inflation.
Pour informer le personnel et formuler ses revendications ;
Pour défendre les mécanismes salariaux ;
Pour défendre les postes nécessaires à la qualité des prestations,
Le Cartel intersyndical convoque une assemblée générale du personnel le 13 octobre 2025!
1 https://www.tdg.ch/neuf-baisses-dimpot-coutent-un-milliard-par-an-au-canton-965417069063
2 OBSERVATOIRE STATISTIQUE TRANSFRONTALIER – FICHE 1 – 2025 NIVEAUX DE VIE ET INÉGALITÉS DE REVENUS DANS LE GRAND GENÈVE, p.11. https://statistique.ge.ch/tel/publications/2025/hors_collection/ost/Fiche_1_2025.pdf
3 https://www.letemps.ch/suisse/en-suisse-1-de-la-population-detient-42-de-la-richesse-nationale